Dans ses dix propositions pour la ville, Monsieur Valls parle d’excellence éducative dès la maternelle. Et avant ?
Certes la mairie annonce à grands bruits la création d’une nouvelle crèche comprenant 10 places de plus aux Pyramides et celle d’une crèche venant remplacer celle de l’Agora comprenant 20 places supplémentaires. Soit 30 places supplémentaires pour les six prochaines années. Un peu léger lorsque l’on sait qu’Evry, avec ses 50 000 habitants, est une des villes les plus jeunes de France (19 ans en moyenne). Il suffit d’ailleurs de consulter le registre des naissances publié à grands frais chaque mois dans le journal
de la ville pour comprendre l’inadéquation qu’il existe entre les besoins de structures d’accueil pour les tout petits et le nombre de places disponibles.
De même, dans son programme, le maire d'Evry reste flou sur le nombre de places pour les 0 à 3 ans réellement créées sur la ville pendant son mandat de 2001 à 2008…. Sûrement parce que son bilan est maigre dans ce domaine. C'est pourquoi nous voulons une augmentation du nombre de places dans tous les modes d'accueil : crèches collectives, crèches parentales, crèches familiales (assistantes maternelles
embauchées par la mairie) mais aussi des haltes garderies qui pourraient, entre autre, répondre aux besoins des nombreuses mères au foyer qui sont bloquées chez elles et qui n'ont pas le temps de chercher un travail, suivre une formation ou même tout simplement souffler un peu quelques heures sans enfant.
Par ailleurs, au sein des structures déjà existantes, un certain nombre de problèmes se posent :
- La vétusté de certains locaux.
- Le personnel d’encadrement (assistant(es) maternel(les), auxiliaires de puériculture directeur/trices, personnel de ménage et technique) qui est recruté au minimum du taux d’encadrement sans moyens suffisant en termes de remplacement. Ce personnel remplaçant pourrait venir compléter les agents présents dans les structures au-delà de la législation et être affecté immédiatement sur une structure dans laquelle le personnel vient à manquer. Ce n’est absolument pas le cas actuellement !!!
- Le personnel d’encadrement au sein des crèches est moins bien payé que s’il travaillait de manière libérale. C’est ainsi que la Mairie n’arrive pas à recruter de directrices (eurs), selon elle, et fait le choix de mutualiser deux crèches, laissant la gestion au quotidien, au personnel chargé de s’occuper des enfants (ex : crèche du Bras de Fer sans directrice depuis deux ans et demi …)
- L’absence de conseil de crèche dans certaines structures alors que cela fait partie de la charte des crèches collectives de la ville d’Evry. Conseils de crèche qui permettraient aux parents, personnels et élus de se rencontrer, de valoriser les initiatives entreprises et de réguler des problèmes de fonctionnement.
- financières d’embaucher unL’absence totale de médecin de crèche sur la ville. La mairie n’a-t-elle pas les possibilités médecin pour les crèches de sa ville ? Par contre elle a les moyens de multiplier par 8 son budget communication et de doubler ses effectifs de police municipale.Ce sont des choix de société dont nous ne voulons pas !
- L’absence de crèche ouverte 24h/24 qui pourrait prendre en charge les enfants des salariés aux horaires décalés. Face à la multiplication des emplois précaires et morcelés, l’ouverture d'une crèche 24H/24H est donc une mesure de justice sociale. Les salariés qui ne sont pas en "horaires de bureau" sont les oubliés de la politique de la petite enfance de Mr Valls.
- La baisse du budget des crèches due à la dotation financière qui n'a pas été revalorisée par la mairie depuis plusieurs années malgré l’augmentation du coût de la vie ! Ajoutons à cela un nouveau mode de calcul horaire de la CAF (PSU) qui entraîne une baisse significative du financement de la CAF. (D’où les risques en termes de non remplacement de personnel).On ne peut que s’attendre à une dégradation des conditions d’accueil des tout petits et des conditions de travail du personnel. Lorsque les budgets diminuent, la qualité du service progresse rarement… L’intégration des crèches de la ville dans le dispositif de Prestation de Service Unique (PSU). Il s’agit d’un contrat sur un volume d’heures mis en place par la CAF pendant lequel l’enfant seraprésent à la crèche. En effet, les budgets de fonctionnement des crèches proviennent de la CAF et de la mairie. Or, auparavant la CAF calculait les dotations budgétaires en fonction de la quantité de forfait-crèche signés (les mêmes pour tous). A présent, dans le cadre de la PSU, ce budget sera calculé en fonction des heures réelles. Mathématiquement, la souscription de forfait individualisé va faire baisser le nombre d’heures d’encadrement global et les budgets CAF se trouveront diminués. La mairie d’Evry doit donc demander à la CAF de maintenir le niveau de financement antérieur ou alors compenser cette baisse de ressources conséquente. Avec cette mesure nous pouvons craindre que seuls les enfants restants 10 heures et plus soient acceptés en crèche (ça « rapporte » plus) et que les enfants dont les parents sont à temps partiel (pour avoir le mercredi par exemple, ou parce qu’ils n’ont pas trouvé mieux… comme c’est de plus en plus le cas) ne puissent accéder aux crèches.
- Impossibilité jusqu’ici de régler les crèches de la ville au moyen de titres CESU (Chèque Emploi Service Universel). Ces titres, pouvant atteindre un montant de 900 euros par an, sont attribués aux personnes travaillant dans la fonction publique afin de les aider à régler, entre autres, la garde de leurs enfants. Leur montant dépend du revenu et de la situation familiale (nombre d’enfants, parents en couple ou parent isolé,…). Après de multiples demandes individuelles en mairie ces deux dernières années, rien n’a bougé. Il a même été répondu à certains parents : «vous n’avez qu’à les utiliser pour régler votre femme de ménage ou pour employer une nourrice». Nous vous laissons juge de l’absurdité de ces propos, comme si les familles bénéficiant de ces aides avaient les moyens d’employer une femme de ménage ou comme si, en plus de la crèche, il fallait recourir à un mode de garde supplémentaire pour pouvoir utiliser ces titres. Un comble ! Dès lors, des pétitions ont été lancées et un rendez-vous avec le maire a été demandé. A ce jour, pas de réponse mais il semblerait que le bruit de ces pétitions soit arrivé aux oreilles des conseillers en communication de la mairie qui ont inscrit, en urgence, l’étude et l’adoption de ce dispositif à l’ordre du jour du conseil municipal du début du mois de février. A un mois des élections municipales… Il était temps, d’autant que ces titres ont une durée limitée et que certains ne sont donc plus utilisables. Pour certains foyers cela peut représenter une perte pouvant aller jusqu’à 1800 €. La vigilance s'impose !
Nos élus s’engagent à lutter avec la population pour :
- La création d’un service public d'accueil de la petite enfance, de qualité, avec un personnel qualifié et mixte. C'est une urgence sociale, pour un accueil de qualité des jeunes enfants, permettant leur évolution psychologique et sociale,
- Exiger l’augmentation des budgets municipaux alloués à la petite enfance (locaux, personnels).
- Assurer de bonnes conditions de formation et de rémunération des personnels.
- Augmenter le nombre de places dans tous les modes d'accueil : crèches parentales, crèches familiales (assistantes maternelles embauchées par la mairie), haltesgarderies et prioritairement les crèches collectives.
- Entretenir les locaux avec un souci de bien être optimum pour les tout-petits.
- Obtenir l’embauche d’un médecin de crèche sur la ville.
- Garantir la mise en place Instaurer des conseils de crèche dans toutes les crèches de la ville.
- Permettre à tous de régler les prestations grâce aux dispositifs "titres CESU", "bons CAF".
- Nous voulons aussi Demander la création d'une crèche collective ouverte 24H/24H pour répondre aux besoins des salariés qui ont des horaires atypiques.